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Jeux paralympiques 2024 : le cyclisme français ambitionne d’être la première nation mondiale

En 2016, l’équipe de France cycliste était repartie des Jeux paralympiques de Rio avec une seule médaille, en bronze, décrochée par le Martiniquais Joël Jeannot sur la course en ligne sur route (catégorie H4). Cinq ans plus tard, au Japon, le para cyclisme avait été « la » discipline phare de la délégation française : avec dix-huit médailles, dont cinq en or, il avait représenté 28 % des récompenses glanées par les Bleues et les Bleus à Tokyo.
Aux Jeux paralympiques de Paris, du 28 août au 8 septembre, l’ambition est de « faire encore mieux », prévient Laurent Thirionet, responsable de la performance au sein de l’équipe de France de cyclisme handisport. L’objectif ? « On aimerait franchir le cap des vingt médailles et, en rêvant un peu, aller même au-delà », avance-t-il, tout en ajoutant que la volonté est « surtout de finir à la première place au classement des nations, avec une dizaine de titres ».
S’il reconnaît que « c’est ambitieux », le double champion paralympique (poursuite individuelle en 2004, contre-la-montre sur route en 2008) considère toutefois que « c’est réaliste ». « Nous avons les athlètes pour y parvenir », assure-t-il, mettant également en avant les récents résultats affichés au plan international. Dans les épreuves de cyclisme sur piste, en particulier. Lors des derniers championnats du monde, du 20 au 24 mars à Rio, les Bleus ont remporté dix-neuf médailles, dont douze en or (cinq en argent et deux en bronze). Un bilan inédit.
« Nous avons aujourd’hui une véritable équipe de pistards, fait valoir Laurent Thirionet. Autrefois, nous n’avions que des routiers [cyclistes disputant des épreuves sur route] qui faisaient un peu de piste. C’est ainsi qu’en 2016 la France avait terminé à la 25e place. On n’avait alors pas vraiment de structure, ni de projet de développement. »
Un tournant a été pris à partir de 2017, à la faveur de l’attribution de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris. Créée en 2019, l’Agence nationale du sport (ANS), sur la base d’un partenariat entre l’Etat, le mouvement sportif et les collectivités territoriales, a développé un programme destiné à renforcer les performances du sport français dans la perspective de Paris 2024. Moyens humains et financiers à la clé.
Pour les para cyclistes, cela s’est notamment traduit par « la prise en charge par l’ANS d’une partie du salaire des athlètes, explique Mathieu Jeanne, entraîneur de l’équipe France. Cela leur a permis de libérer des jours d’entraînement et de mieux se consacrer à leur sport ». Les Bleus ont, aussi, investi dans l’encadrement et les moyens logistiques. Aujourd’hui, l’équipe de France possède un staff complet composé d’intendants, de préparateurs mentaux, de kinésithérapeutes, d’ostéopathes et de médecins. Elle dispose également de son propre camion, indispensable pour transporter les vélos.
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